La peste albert camus
1) Une chronique
Une description précise et détaillée
- présence de nombreux indicateurs de temps : « le temps » l.1 (qui renvoie aussi à la météo), « la journée avançait » l.2, repris l.47 avec « l’après-midi avançait », « le soir de ce même jour » l.3, « en quelques jours » l.26 → chronique.
- Verbes de la ligne 1 à 29 au système du passé, principalement à l’imparfait de description = sommaire : résume la situation, récapitule pour le lecteur. « C’était » l.1 ; « avançait » l.2 ; « se pressait » l.4 ; « était » l.26…
- Description précise et détaillée des symptômes, avec « vomissait », « délire », « ganglions » l.5 ; « abcès » l .12 ; « saignait » l.14…
Un narrateur détaché, distant.
- de la ligne 12 à la ligne 17, on peut voir un compte rendu clinique, un constat médical, donc froid, précis, et professionnel.
- Utilisation par le narrateur du champ lexical médical, on peut donc supposer que le narrateur appartient au corps médical (on ne connaît pas l’identité du narrateur à ce stade du récit) : « bistouris » l.13, « ganglions » l.13, « abcès » l.12, « malade » l.4, « visite » l.3…
- Idée de distance donnée par le compte rendu clinique reprise avec « le malade mourrait dans une odeur épouvantable » l.17, où le seul mot appréciatif désigne l’odeur → absence de compassion et d’humanité de la part du narrateur face à la mort et la maladie.
- Intervention du narrateur l.9 à 11, où il ne fait qu’exposer des faits recueillis, selon son rôle de chroniqueur.
- De +, il utilise par exemple le déterminant indéfini « un voisin » l.4, qui montre une généralisation, et le détachement du narrateur pour l’aspect humain. De même avec « on » l.11 et « des cas » l.12. C’est aussi l’idée que personne n’est à l’abri.
2) L’aggravation du mal
- dès les premières lignes, on constate une pesanteur avec « poissait », repris à la ligne 47 par l’oxymore « éclat terne » et « quoique bleu », qui nuance même