La personnalité: acquise ou innée
L’étude de la personnalité est certainement difficile à aborder, étant donné que nous sommes tous uniques. En effet deux ensembles de facteurs entrent en jeux, à savoir, les déterminants biogénétiques ou héréditaires d’une part et les déterminants environnementaux d’autre part. Je suis alors tenté de dire que nos comportements sont une résultante de cette action double : la première action est celle de l’évolution génétiquement déterminée, qui façonne la structure de notre cerveau, la deuxième est celle de l’influence du milieu (ou l’environnement) dans lequel nous évoluons et qui personnalise la structure et les fonctionnements cérébraux tout au long de notre vie.
Le débat « inné/acquis » ou (génétique/environnemental) est toujours d’actualité. Cependant, depuis environs trois décennies déjà, ce débat n'a plus pour but de trancher sur l'origine des comportements, mais plutôt de chercher dans quelle mesure est l’influence de chaque facteur? Selon quels mécanismes ces facteurs agissent? Sont-ils synergiques ou antagonistes? Et quel facteur prédomine sur l’autre?
En ce qui concerne l’influence de l’hérédité; depuis la fin du vingtième siècle, qui est caractérisée par le « boom » de la biologie moléculaire, les méthodes de la génétique comportementale bénéficient d'un regain d’intérêt important. Elle a fourni beaucoup de preuves qui témoignent des effets héréditaires sur la personnalité. En effet plusieurs disfonctionnements héréditaires peuvent altérer profondément la personnalité. Dans ce cadre, je pense à l'exemple de la phénylcétonurie, qui provoque des troubles mentaux graves, et montre l’influence héréditaire directe sur les comportements et par suite sur la personnalité. La connaissance du gène qui en est responsable, a permis le dépistage de cette anomalie très tôt après la naissance et parfois au stade fœtale, ce qui a aidé à minimiser ses séquelles.
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