La perception de l'espace
De même que la durée, les distances entre les objets peuvent faire l’objet d‘une perception. Ainsi il est possible de dire si tel objet est plus proche de nous que tel autre autre ou encore qu’untel est plus grand qu’un autre. L’argument pour isoler une perception de l’espace repose sur l’observation que l’information spatiale que l’on extrait de l’environnement semble être partagée entre les différentes modalités sensorielles de localisation. Le cerveau joue donc un rôle essentiel dans la perception de l’espace. Dans son étude sur la psychosociologie de l’espace, Moles introduit le point de vue de l’observateur; “S’il y a phénoménologie c’est parce qu’un sujet perçoit des phénomènes”. Progressivement une place importante est laissée à la subjectivité de l’observateur, lequel ne semble être que d’abord un observateur scientifique avant de se confondre avec l’homme de la vie quotidienne...
“L’homme est la mesure de toute chose...”
(Abraham Moles)
1- PSYCHOLOGIE DE L’ESPACE Abordons la question en posant que pour l’être l’espace pur n’a pas d’existence; l’espace n’existe que par la référence à un sujet, un groupe, un contenu, un point de vue,... L’idée d’une psychologie correspond dès lors à l’étude de la façon dont l’individu appréhende c’est à dire pense, catégorise, comprend l’espace et son contenu. On peut donc déterminer deux modes fondamentaux de perception de l’espace. L’être perçoit l’espace selon deux modalités; La première adopte le point de vue d’un observateur extérieur (qui n’habite pas cet espace) et qui examine de manière rationnelle un monde étendu et illimité. L’espace se réduit alors à une configuration géométrique caractérisée par un système de coordonnées purement arbitraire. Une seconde attitude appelée philosophie de la centralité correspond au point de vue ici et maintenant de l’individu en situation, qui éprouve son propre rapport à l’environnement. Dans cette conception, l’être, c’est à dire