La ou les spécificités du discours tenu sur la langue par la linguistique structuro-fonctionnaliste.
Problématique : Dans quelles mesures le discours structuro fonctionnaliste offre-t-il un nouveau point de vue sur la langue ?
Depuis le début du XXème siècle nous assistons à un changement de point de vue sur la langue. En effet, elle ne sera plus vue comme une institution consitituée de règles mais comme un objet d'étude. Ce changement émanera principalement des linguistes André Martinet et Ferdinand de Saussure dits « pères de l'analyse fonctionnaliste en linguistique. »
I. La tradition grammairienne du bien parler.
Jusqu'au début du XXème siècle, la langue est abordée uniquement d'un point de vue prescriptiviste qui semble être le meilleur moyen d'avoir prise sur celle-ci. C'est à dire qu'elle est édictée de règles, de normes de type « dites, ne dites pas » transmises par des institutions telle que l'Académie Française auxquelles on ne peut déroger sous aucun prétexte. Les prescriptivistes s'appuient sur le français classique venu du latin, ils se justifient par le logicisme et l’étymologie prônant une notion d'idéal. Ils proclament défendre la langue et font la guerre aux néologismes et anglicismes. Pendant longtemps il faut parler comme les auteurs de la Cour, eux seuls sont autorisés à faire des variations.
De ce fait, les usagers se heurtent durement à la langue, elle fait office de jugement de valeur. Comme nous le dit Frédéric François (L'enseignement et la diversité des langues ; 1980 ; p78-79) « Indice de situation sociale, le langage est utilisé pour justifier l'ordre social : il est « naturel » que le bien parler caractérise les classes « naturellement » supérieures et le mal parler les classes dominées. L'idée que les personnes peu ou pas cultivées parlent mal est encore tenace.
Les règles du bon usage n'ont aucun fondement scientifique, ni éthique.
Cependant des raisons évidentes politiques ou culturelles impliquent certaines