La notion de la littérature ''escarpit''
Escarpit affirme d'abord que pour qu'il y ait littérature, il faut qu'il y ait sélection : une série d'oeuvres sont reconnues comme littéraires. «Tout n'est pas littérature pour l'historien de la littérature». Mais s'il y a une telle sélection, c'est que la littérature existe : on la vend, on la lit, on l'étudie, on l'enseigne, on en parle, on en vit; elle est une réalité : un objet réel. Par contre, ce ne sont pas les oeuvres qui donnent sa spécificité ou qui définissent la littérature, qui lui confèrent une existence; cette spécificité ne peut être perçue qu'au niveau du phénomène.
, Escarpit considère que la littérature est l'ensemble de la production littéraire incluant les faits littéraires : c'est donc un objet d'étude, un corpus d'oeuvres enseignées par les intellectuels, professeurs ou autres.
Pour Escarpit, il y a donc d'une part l'oeuvre littéraire et d'autre part le phénomène littéraire : l'existence de la littérature.
Escarpit y va énoncés que :
1°) La littérature est un art, mais elle diffère des autres arts parce qu'elle est à la fois chose et signification, à la fois art et langage.
2°) «La littérature dans notre société se caractérise par une adéquation ou un affrontement dans l'au-delà du langage d'une forme institutionnelle et d'une liberté d'écriture», d'une idéologie et d'une écriture.
3°) La littérature est composée d'oeuvres qui organisent l'imaginaire selon des structures homologiques aux structures sociales de la situation historique Selon Escarpit il ne peut y avoir littérature s'il n'y a pas convergence ou compatibilité d'intention entre l'auteur et le lecteur (le public-interlocuteur). Si le lecteur ne fait pas partie du public-milieu de l'auteur, c'est le mythe qui l'y introduit; mais ce mythe lui est fourni par son propre groupe social. Les intentions ne peuvent coïncider que si l'écrivain et le