La nature
Dès qu'ils rêvent ou qu'ils se souviennent, les personnages évoquer une nature de carte postale qui est pour eux synonyme de bonheur. Hamm, paralytique, en entendant parler ses parents, leur demande de se taire pour qu'il puisse dormir et rêver de faire l'amour et de courir dans les bois. L'expression « Nature ! » résume ainsi sur un ton élégiaque le rêve d'une vitalité perdue, d'un espace et d'un passé où les personnages se voyaient et se déplaçaient. Il en est de même pour Nell qui évoque la beauté du lac de Côme, au fond « si blanc. Si net », sur lequel elle s'est promenée en barque le jour de ses fiançailles et où « [elle] se sentai[t] heureuse ». Hamm lui aussi évoque la nature autour du « refuge » : la montagne et ses déesses associées, Flore, Pomone, Cétès, souvenir d'un panthéisme joyeux, mais également la mer, ses « autres mammifères », ses « squales », ses « sardiniers », et ses « navigateurs ». A la fin de son « roman », fatigué de son « effort créateur », il désire aller sur la plage et poser sa tête sur le sable. Nul ne sait si ces ailleurs existent. En effet, Hamm dit aussi que « hors d'ici, c'est l'autre enfer ». Pourtant, dans la grisaille qui a envahi le « refuge », ces évocations de la nature, aussi elliptiques et déceptives soient-elles, sonnent comme des instants de célébration heureuse de la beauté du monde.
II] La disparition apparente de la nature.
Cependant, dans Fin de partie, la nature fait partie des choses dont Clov annonce