La nation dans tous ses états
Dieckhoff, de par cette réflexion qui a trait au nationalisme, nous propose une multitude de concepts dans le contexte de son analyse. L’un des premiers concepts dont il nous fait part est fort probablement celui du paradoxe nationaliste. Le paradoxe duquel il s’agit est celui de la progression de la mondialisation par rapport à l’émergence de revendications identitaires. L’avènement d’une culture de masse entrainerait chez les différentes nations une volonté encore plus forte de se différencier de par le nationalisme de dissociation, d’où le paradoxe. La mondialisation, et le capitalisme qui en fait partie, de même que la démocratie comme état de société tel que vu par Tocqueville, semblent être des facteurs modernes qui encouragent l’émergence d’une seule nation. Or, Dieckhoff affirme qu’une telle homogénéité de la race humaine entraine automatiquement et intrinsèquement une volonté de s’en dissocier.
Un autre concept fort important dans l’ouvrage de Dieckhoff, est celui de la neutralité de l’état. D’après son analyse sur le sujet, il affirme que l’état n’est jamais complètement neutre en ce qui a trait aux rites culturels propres à la nation composant l’État-nation. Selon lui, l’état, émanant de la société, ne peut se dissocier de sa culture qui lui ait propre. Que ce soit dans l’éducation ou encore la langue des médias la culture transparait toujours dans les différents états. Il prétend que la culture et la politique de l’état sont deux éléments dissociables.
Découlant directement de cette absence de neutralité de l’état, on voit apparaître le