La méthode sgav
3.1. La méthode structuro-globale audio-visuelle (SGAV)
En France, la méthodologie structuro-globale audiovisuelle, (SGAV), a sensiblement évoluée depuis son apparition dans les années 50, et a produit plusieurs générations d’outils pédagogiques. Elle est le fruit de recherches menées en commun dès 1954 par deux équipes animées par le professeur Guberina à l’Institut de phonétique de l’Université du Zagreb et par Paul Rivenc au Centre de Recherches et d’études pour la diffusion du français (CREDIF) de l’Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud. Un troisième groupe, dirigé par Raymond Renard, dans le cadre du Centre Universitaire de Mons, en Belgique, est venu se joindre aux deux premiers, à partir de 1960.
La méthodologie structuro-globale audiovisuelle se fonde sur deux courants théoriques: la linguistique structurale et la psychologie béhavioriste.
Les méthodes audiovisuelles donnent très largement la priorité à l’oral, comme objectif d’apprentissage et comme support d’acquisition en retardant l’apprentissage de l’écrit, qui est conçu comme un prolongement de l’oral. L’association entre le son et l’image permet de présenter des dialogues dans des situations, de donner des informations situationnelles et de faire accéder l’élève au sens des énoncés d’une manière naturelle. Les caractéristiques de la langue parlée, en particulier, les phénomènes intonatifs, sont présentés dans les dialogues. La présence des enregistrements garantit à l’enseignant un modèle qu’il peut reproduire autant que nécessaire.
Les contenus des méthodes audiovisuelles sont sélectionnés à partir de l’enquête réalisé par Gougenheim Elaboration du français fondamental qui détermine les structures et le lexique fondamentaux selon le critère de la