La méthode de simulation globale
Une simulation globale (SG) est une sorte de jeu de rôles "en vraie grandeur" dans lequel des apprenants doivent agir et interagir en endossant une identité fictive (Debyser, 1991), (Yaiche, 1996).
Une SG fonctionne selon deux principes fondamentaux : un lieu-thème qui permet de convoquer et de fédérer les activités pédagogiques traditionnellement atomisées, et des identités fictives qui permettent aux participants de se glisser dans la peau d’un personnage. L’intérêt d’une SG est d’intégrer l’ensemble des apprentissages (linguistiques, discursifs et culturels) dans leurs divers niveaux de complexité (connaissances déclaratives, procédurales et stratégiques), le tout finalisé par un projet commun motivant.
Dès lors, une mise en situation jouée permet d’envisager la langue comme un outil et non plus comme un objet de savoir. Elle donne à l’apprenant la possibilité de manipuler le matériau linguistique et de se l’approprier en expérimentant ses hypothèses par l’observation des réactions linguistiques et socioculturelles de ses interlocuteurs soumis aux actions entreprises. Enfin, l’enseignant encadrant l’activité veille au déroulement du scénario tout en proposant des situations-problème en rapport avec le monde de référence. Il s’agit donc d’une activité collective favorisant les échanges inter-humains en L2.dans un lieu-thème plus ou moins réaliste permettant un "bain" linguistique et socioculturel, une sorte d’immersion artificielle. Le "potentiel d’immersion" s’avère très important puisqu’il influence directement la qualité de la mise en situation, intimement liée à l’évolution de l’identité fictive, à l’impact des situations-problème, ainsi qu’à l’adhésion de l’apprenant au lieu-thème.
La SG met également l’accent sur l’importance de la créativité de l’apprenant. Elle est d’abord langagière, car l’apprenant se trouve dans une situation de production en L2 mais elle s’exprime également par la construction progressive de son