On note une importance du rythme et de la rime dans la tradition poétique. La poésie est marquée par l'oralité et la musique de ses origines puisque la recherche de rythmes particuliers, comme l'utilisation des vers, et d'effets sonores, comme les rimes, avait une fonction mnémotechnique pour la transmission orale primitive. Poésie est placée à la fois sous l'égide d'Apollon (dieux des arts, jouant de la lyre et patron des Muses) et d'Orphée (symbolisant la musique avec sa flûte). Cette tradition du mètre et de la rime poétiques se retrouve des origines de la poésie jusqu'à nos jours. - Certaines figures de style comme l'assonance ou l'allitération ainsi que la présence de refrain dans certaines poésie (ex : Le Pont Mirabeau d'Apollinaire) témoigne de cette musicalité de la poésie. - Certains poètes font d'ailleurs de la musicalité la caractéristique première de la poésie avant même l'attachement aux mots : cf. L'Art Poétique de Verlaine qui prône, pour plus de musicalité, l'utilisation du vers impair « Plus vague et plus soluble dans l'air,/ Sans rien en lui qui pèse ou qui pose ». Toute la poésie de Verlaine est très axée sur les sonorités et les jeux de rythmes , par exemple, dans le recueil Romances sans Parole où comme le titre en témoigne, l'attachement aux mots est minime ( ex : le poème « Walcourt » qui a l'aspect d'un comptine) Un exemple poussé à l'extrême de la conception de la poésie comme musicale : les poèmes sonores d'Hausmann dans le cadre du mouvement avant-gardiste Dada. Il s'agit de créer un poème sonore, qui s'affranchit de l'intelligibilité courante des mots et qui par leur phonétisme, déclenche à une approche sensible. III) C'est la musicalité qui crée la poésie de certains textes prosaïques La musicalité s'affirme comme la composante première de la poésie car même dans des textes apparemment non poétiques, la poésie surgit grâce à