la musique dans les camps
Les nazis permettent aux détenus de jouer de la musique dans les camps. Malgré l’interdiction ou le peu de moyen, beaucoup de musique a été composée, souvent dans des conditions épouvantables, de 1933 (apparition de Dachau) à 1945 (fin du régime nazi). Un juif italien, Francesco Lotoro essaie de réunir ces différentes compositions. Il en possède aujourd’hui 4000 et voudrait en 2012 les assembler en 32 disques.
Les nazis ne détestaient pas toute la musique, mais seulement une certaine musique
.«Quand cette musique éclate, nous savons que nos camarades, dehors dans le brouillard, se mettent en marche comme des automates, leurs âmes sont mortes et c’est la musique qui les pousse en avant, comme le vent les feuilles sèches, et leur tient lieu de volonté.» d'après ce qu'écrivait Primo Levi.
Le Chant des déportés est un chant composé en 1933 par des prisonniers du camp de concentration de Börgermoor, dans le Pays de l'Ems, en Basse-Saxe. Il est entonné lors de chaque cérémonie de la déportation, le dimanche précédant le Nouvel An selon le calendrier hébraïque, en la Synagogue de la Victoire, à Paris. Il est parfois chanté dans des églises. Il est également un chant militaire français sous le nom de "Chant des marais" Les paroles de cette chanson ont été écrites par le mineur Johann Esser et l'acteur et metteur en scèneWolfgang Langhoff, la musique a été composée par Rudi Goguel, un employé de commerce ; tous trois étaient détenus au camp de concentration de Börgermoor, ouvert en 1933 et administré par la SA. Les cadres SA (puis SS) des camps exigeaient traditionnellement des prisonniers qu'ils chantent pour se rendre au travail (cf. existence des orchestres de détenus à Auschwitz, par exemple). Ainsi le chant serait-il né en août 1933 de la tradition concentrationnaire de faire chanter les détenus, et de la volonté de ceux-ci de rendre compte des conditions de détention (strophe 1 et 2 l'isolement, et refrain qui évoque le