La mortalité prématurée
Introduction :
La France se caractérise par des taux de décès prématurés très élevés alors que les niveaux de mortalité sont très favorables après 65 ans. Concernant la mortalité évitable, les indicateurs liés aux comportements à risque sont défavorables en France, alors que les indicateurs liés au système de soins semblent très favorables.
La mortalité prématurée a été définie comme l'ensemble des décès survenus avant 65 ans. La mortalité évitable a été définie à partir d'une répartition en trois composantes : causes de décès liées aux comportements à risque, causes de décès liées au système de soins et autres causes de décès elle est représentée par les décès attribuables à une cause qui aurait pu être prévenue.
Indicateur :
Evolution + Fréquence
En moyenne annuelle sur la période de 2009 à 2011, les décès prématurés ont concerné 110 000 personnes en France, soit 27 % des décès masculins et 13 % des décès féminins. En dix ans, la mortalité prématurée a diminué de 7 % en moyenne pour les hommes, mais est restée stable pour les femmes en France.
L’évolution varie selon les départements et diminue légèrement au niveau des disparités géographiques.
De 2009 à 2011, le taux de mortalité prématurée masculin annuel s’élève à 2,8 décès pour 1 000 habitants en France.
La surmortalité prématurée est surtout présente dans des départements de la moitié nord, du centre de la France et en Bretagne.
À l’opposé, 18 départements ayant les plus faibles mortalités se situent dans quatre régions du territoire national : Île-de-France, Rhône-Alpes, Alsace et Midi-Pyrénées.
Chez les femmes, le taux comparatif de mortalité prématurée s’élève en moyenne à 1,3 décès pour 1 000 habitants. Ce taux varie de 1,03 dans l’Ain à 1,73 dans le Pas-de-Calais. La carte de la mortalité prématurée féminine est assez proche de celle des hommes. En effet, pour les femmes, les taux les plus