la mort n'oublie personne
La mort n'oublie personne
Le narrateur, sur la route de Cauchel pour entendre parler Jean Ricouart de la Résistance s’attarda de près sur une photographie de leur fils, Lucienqui est décédé 25 ans auparavant.
Il s' en souvient encore lorsqu’il était au lycée professionnel : Lucien, le solitaire, ennemi de tous. Un jour celui- ci bouscula un grand garçon que l’on appelaità cette époque les « gros durs » Celui-ci l’insulta de fils d’assassin. Lucien, choqué s’enfuit du lycée. Seulement à la nuit tombée, les professeurs s’affolèrent et partirent à sa recherche. Ils leretrouvèrent dans une marre de boue avec inscrit dessus : mon père n’est pas un assassin. Un professeur prit soin de l’effacer et tous en conclurent qu’il était tombé malheureusement. Mais lui il lesavait que c’était tout le contraire.
Arrivé à sa destination, il fit la connaissance de l’homme, aux alentours de la soixantaine et subit les regards méfiants de sa femme.Mais celle-ci les quitta immédiatementet l’homme commença à raconter.
Il vécut une enfance peu douce et à 17 ans partit travailler à Usiméca, où ils fabriquaientdes boggies. Il y connut Soudan, avec qui il vida les pots de graisse de moitié pour les affaires secrètes de la Résistance. Sans le savoir vraiment, il entra dans ce camps. Jean fit peu après laconnaissance de Mokar qui lui donna un rendez- vous pour le lendemain : ils devaient se procurer des armes.Ils tirèrent sur un Allemand pour enfin pouvoir récupérer ses armes, mais celui- ci ne mourut pastout de suite ce qui empêcha les deux hommes de terminer leur mission. Sous l’ordre de Mokar, Jean s’enfuit tandis que son colègue couvrait ses arrières jusqu’à ce qu’il n’ait plus de balles. Aprèss’être enfuit en courant, il revint comme lui avait dit Mokar, chez Tourbier. Celui- ci lui confectionna une petite chambre dans une grange dans laquelle il resta une semaine. Il fit la connaissance... [à