La mort et le bucheron
Introduction
Le XVIIème siècle s'intéresse à la morale, ainsi qu'à l'esprit critique. Dans la fable, La Mort et le Bûcheron La Fontaine nous présente le dernière étage de la société : le bûcheron. Il nous présente tout d'abord sa vie (le corps), et en tire une morale philosophique (l'esprit).
Axes de lecture :
I - Le pauvre bûcheron
II - Les pensées du bûcheron
III - Le bûcheron face à la Mort
IV - La moralité de cette histoire
Etude
I - Le pauvre bûcheron (vers 1 à 6).
- Portrait du bûcheron : c'est un pauvre homme (affectif / financier). On ne voit d'abord que son fagot (" la ramée " ; son humanité semble écrasée sous ces branchages), et on comprend vite que c'est un vieillard (" aussi bien que des ans ") qui ne peut se permettre d'arrêter son travail.
- " Gémissant et courbé " nous renseigne sur son état physique et psychologique.
- Rythme monotone, mais très régulier => il marche " à pas pesants ", péniblement.
- Assonances avec des nasales : " an " => " ans ", " gémissant ", " pesants "...
- Il " tâchait de gagner " => il a du mal. " Chaumine " => pauvreté, habitation rudimentaire.
- Fin des 4ers vers : " ramée " => sa tâche " ans " => son âge " pesants " => souffrance
" enfumée " => misère.
- " Enfin " => conséquence logique : il pose son fagot, fatigué, souffrant ; il cède à l'épuisement.
- " Son malheur " -> le mot est enfin lâché, il reconnaît lui-même son grand désespoir.
II - Les pensées du bûcheron (v.7 à 12).
- Style indirect libre pour nous décrire l'évolution de sa vie : - il n'a jamais pris de plaisir => l'épuisement lui fait oublier les joies qu'il a pu connaître dans sa vie - il n'y a pas plus pauvre que lui => pas de pain, pas de repos (chiasme au vers 9). " La machine ronde " => expression populaire, dénuée de philosophie.
- Sa famille est une charge, il ne peut la nourrir convenablement => cela fait partie de son malheur (à la