La monnaie peut-elle faire l'objet d'une analyse sociologique
La problématique du sujet consister à montrer que l’approche de la monnaie par les économistes classiques constitue une « idéalisation » (un ideal-type) du phénomène monétaire. L’observation historique et ethnologique montre que la monnaie n’a pas toujours eu l’ensemble des caractères classiques que lui accordent les économistes classiques. On nuancera toutefois puisqu’il existe plusieurs analyses économiques du phénomène monétaire. L’analyse sociologique montre que la monnaie est un phénomène « encastré », dépendant des structures sociales e culturelles, et que, même aujourd’hui, elle peut être multiple et perdre une partie de ses caractères économiques.
I) LA MONNAIE DES ECONOMISTES.
A) UN « IDEAL-TYPE ».
1) La monnaie n’est pas caractérisée par sa matérialité mais par ses qualités et ses fonctions.
a) Trois fonctions : unité de compte, transaction, réserve de valeur.
b) Trois qualités : acceptée par tous, divisible, inaltérable.
c) La monnaie est un équivalent général au pouvoir libératoire illimité.
2) Une vision « évolutionniste ».
a) La monnaie apparaît comme une continuation du troc et assume d’emblée ses caractères économiques.
b) Elle subit un mouvement de dématérialisation croissant.
B) EFFETS SUR L’ECONOMIE.
1) Pour les néoclassiques : la monnaie est un voile masquant les échange et qui n’engage ni le temps ni le pouvoir.(voir Sapir)
2) Pour Hayek : la monnaie peut avoir des effets sur l’économie par le biais de l’évolution des prix relatifs.
3) Pour Keynes : la monnaie a des