la mondialisation
Lorsque l’on parle de mondialisation, certains soulignent les aspects positifs, c’est-à-dire l’accroissement des contacts entre les continents et les pays, les progrès remarquables de l’internet et des communications, les échanges de toute sorte et notamment sur le plan culturel. Personne ne met en doute de tels aspects de la mondialisation, mais ils doivent être situés dans un ensemble, qui permet de constater que les bienfaits de la mondialisation sont réservés à une minorité.
En effet, ce qu’on appelle aujourd’hui la mondialisation est en fait sur le plan économique, politique et culturel, l’extension mondiale de la logique économique du capitalisme. Le concept s’est établi de manière universelle, avec le développement du projet économique néolibéral, c’est-à-dire à partir de la moitié des années 1970. Il signifie donc la mondialisation du capital, c’est-à-dire des échanges financiers, des biens et des services (mais pas de la main-d’oeuvre).
Pourquoi à partir de la moitié de 1970 ?
Les trente années qui ont suivi la deuxième guerre mondiale, ont été caractérisées par un développement économique considérable. Il y avait trois modèles principaux, qui ont tous contribué à l’accroissement. Le premier fut le modèle occidental (appelé keynésien, du nom de John Maynard Keynes, l’économiste anglais inspirateur du système), qui reposait sur un pacte entre capital, travail et Etat. Cet accord avait été obtenu après la deuxième guerre mondiale, en raison des luttes des travailleurs pour faire reconnaître leurs droits et par crainte du communisme. Il s’agissait d’une concession du capital envers le travail, garanti par l’Etat, qui jouait un rôle de redistributeur de la richesse. Ce modèle a pu se développer, avec des fruits sociaux appréciables, grâce à une augmentation rapide de la productivité, qui permettait au capital d’avoir un taux de rétribution suffisamment