La mondialisation conduit-elle à l’uniformisation culturelle?
Le terme de mondialisation apparaît pour la 1ère fois dans les années 50, en pleine guerre froide, où l’on redoute l’extension généralisée de l’un des conflits qui ne cessent d’éclater à chaque point du globe. Le sens de ce terme se modifie avec les années 1970, où débute le processus de globalisation économique et financière.
Dans un sens général, la mondialisation constitue le processus selon lequel les phénomènes de divers ordres (économie, environnement, politique, culturels, etc.) acquièrent une dimension planétaire. Dans un sens plus économique, elle désigne l’accroissement puis l’accélération des échanges commerciaux (qui augmentent à une allure plus rapide que la croissance mondiale) , l’internationalisation du capital (investissements directs, éveloppement des firmes multinationales), et l’accroissement des mouvements monétaires et financiers entre les pays (libéralisation des marchés de capitaux à l’échelle planétaire).
La mondialisation, c’est donc d’abord l’abolition des distances et la suppression des anciennes frontières de tous ordres (culturelles, économiques, financières, entre les Etats, dans les modes de vie et les mentalités), grâce aux progrès des technologies de l’information, à l’essor des moyens de communication et de transport.
On peut alors à juste titre se demander dans quelle mesure la mondialisation conduit à l’uniformisation culturelle.La reponse à cette question est contredictoire et provoque des débats infinis.
La mondialisation de l’industrie culturelle est une réalité, mais celle-là ne produit pas que de l’uniformité. Certes l’industrie culturelle du spectacle de masse produit et diffuse à l’échelle planétaire Harry Potter ou les images des Jeux olympiques, les films américains détiennent 83,5% des parts de marché sur leur territoire, 93% si l’on ajoute les co-productions avec des pays européens., mais de l’autre, se maintiennent et prolifèrent une multiplicité de