La mise en relief
Toute P simple peut être décomposée en Thème + Propos
Le thème est ce dont on parle, ce qui est supposé connu ;
Le propos est ce qu’on dit à propos du thème : c’est une information nouvelle.
Le thème coïncide souvent avec le sujet ; le propos, avec le SV : Le petit chat / est mort
Mais le propos peut se situer dans un constituant de la P plus réduit : Tu n’effectueras pas seul cette traversée → ce qui est supposé connu : tu effectueras une certaine traversée (rôle du démonstratif, qui renvoie à une première évocation) → l’apport d’information (propos) se fait avec la négation + seul
Question : comment cela se passe-t-il si l’on veut plus particulièrement mettre en relief le thème ou le propos ?
Il existe pour cela différents procédés dont certains affectent la construction de la P.
1°) des procédés accentuels pour le propos en particulier :
– l’accent d’insistance sur la 1ère syll. dotée d’une attaque d’un mot lexical ou d’un syntagme : il a persisté ! mais c’est épouvantable !
– l’accent intellectuel : Si nous avons affaire à des individualités organisées, nous ne pouvons pas les traiter comme des masses amorphes. Contrastif : Il ne s’agit pas d’induction, mais de déduction.
2°) des procédés morpho-syntaxiques, avec des locutions diverses (touchent à la modalité d’énonciation) :
– mise en relief du point de vue de l’énonciateur : en ce qui me concerne ; pour moi ; quant à moi
– mise en relief du thème : pour ce qui est de ; quant à
– mise en relief du propos avec les présentatifs, dans des phrases averbales : Coucou ! c’est moi ! Voici les clés.
3°) des procédés syntaxiques
A. postposition du sujet : mise en relief du sujet (focalisation : attire l’attention sur de nouveaux personnages) ; assez fréquent dans les récits Passe un bourgeois avec sa femme. (Musset)
B. Le simple déplacement de constituants (transposition)
- CC (ne laisse pas de trace) : le procédé permet de situer le cadre