La mise au pilon
Comment les professionnels de l'édition papier et l'édition digitale peuvent-ils coexister alors que le contexte sociologique et économique est favorable à l'édition numérique?
Source : Evènement – Le festival du livre
Chaque année plus de 100 million de livres sont détruits, c’est la dure réalité du pilonnage. Les raisons sont multiples : la surproduction, le roulement des livres dans les librairies, 40% à 60% de livres invendus. Ce procédé profite toutefois à certains comme les auteurs qui peuvent publier leurs œuvres qui sans ça ne serait certainement pas éditer, et surtout aux éditeurs qui ont la possibilité d’éviter de verser des droits d’auteur décents. Après avoir été détruit ces livres deviennent du PQ, des cartons d’emballage ou du nouveau papier à imprimer. Les éditeurs se dédouanent en prétendant que c’est du développement durable.
Un groupe belge nommé maelstrÖmreEvolution s’est allié aux éditions de L’Arbre à Paroles et de La 5e Couche contre le pilonnage des livres, et surtout pour rendre compte de la réalité aux yeux de tous. Pour ce faire, ils ont organisé une semaine du livre à prix libre, autrement dit la majorité des invendus ont été « libérés » c’est-à-dire non détruit. Cet événement a été réalisé du 22 au 26 septembre à Bruxelles, Amay et Mons. Il a mobilisé éditeurs, auteurs qui ceux sont retrouvés pour remettre en question la valeur du livre d’aujourd’hui.
Ce phénomène dû à la surproduction est très critiqué et beaucoup d’associations, de sites et plein d’autres encore se rassemblent pour se liguer contre celui-ci. Alors le pilonnage est un acteur important dans le développement durable ou correspond à un braconnage des livres ? Pour l’heure ce qui est sûre, avec pilonnage on peut observer une limite du livre traditionnel. En effet, beaucoup « d’anti-bibliocides », pour reprendre le terme de maelstrÖmreEvolution, préconise le passage au tout numérique pour mettre un terme à cela. Il est vrai, avec le