Le paysage laissé par le retrait de la mer d’Aral en Asie centrale est catastrophique. Un large désert de sable remplace aujourd’hui ce qui existait jusqu’en 1960. En l’espace d’un demi-siècle, cette mer intérieure qui était parmi les plus grandes du monde, a vu sa superficie diminuée de moitié et son niveau s’abaisser de près de 16 mètres. De multiples conséquences, bien moins visibles que le retrait de la mer d’Aral, sont apparues et ont bouleversé les habitudes de la population locale. Le recul de l’accès à l’eau potable due à une importante hausse de la salinité de l’eau et la présence de polluants est la plus dramatique pour la population. Ainsi, les habitants présentent un taux de maladies record. A cela s’ajoute la migration forcée de la population vivant sur la cote vers les terres intérieures à cause de la désertification. Parallèlement, l’extinction de la faune et de la flore de la mer est presque totale.
Les raisons de cette catastrophe écologique sont toutefois connues et approuvées par la communauté scientifique. La disparition de la mer d’Aral est due à la volonté soviétique d’irriguer une grande quantité de terres pour la culture du coton dans une région aride à partir de 1960. Une industrie du coton s’est installée dans cette région et continue d’utiliser une quantité phénoménale d’eau provenant des deux fleuves, l’Amou Daria et le Syr Daria, mais aussi des engrais et pesticides. Aujourd’hui, la région de la mer d’Aral est une région « sinistrée ». L’eau est devenue plus que jamais une source de conflits pour les nouvelles républiques voisines de la mer. Des projets afin de sauver ce qu’il reste de la mer d’Aral sont d’actualité mais manquent cruellement de financements et de bonne volonté des cinq nouveaux états.
A partir du XIXème siècle, début de la révolution industrielle, les pays développés ont recours à la mécanisation et à l’utilisation de nombreux produits chimiques permettant