On a tendance à se référer toujours à la littérature française ou anglaise comme littérature étrangère, parce que le contenu est certainement plus abondant et facilement traitable. Or, le Rwanda entre autre regorgent de textes et d’auteurs hors pair témoignant de leur histoire on ne peut plus riche. Il existe tout d’abord trois catégories principales dans lesquelles nous pouvons classer les écrits rwandais. La première est définie comme englobant toutes les œuvres traitant du Rwanda, mais ayant été écrites par des auteurs d’autres origines ou nationalités, la deuxième est déterminée par la langue utilisée dans les écrits, puisque bien que le Rwanda soit majoritairement français, d’autres types de locutions peuvent sortir du lot et permettre une classification des textes en ce sens. Et troisièmement, on peut évidemment grouper les écrits rwandais en deux catégories bien distinctes, soit avant et après le génocide tristement célèbre. Les texte rwandais proviennent majoritairement de la tradition orale, puisque l’histoire du pays s’est construite bien avant que les européens s’installent au Rwanda et transmettent leurs savoirs de l’écriture aux rwandais illettrés. Cette tradition se classe en deux types d’écrits, soit les écrits royaux et les écrits populaires. Ce principe de division dans les textes rwandais a été amené par Alexis Kagame, un abbé, dans les années trente, lorsque ce dernier étudiait la tradition orale. Les écrits royaux sont des écrits beaucoup plus censurés, puisqu’ils étaient contrôlés en partie par la royauté rwandaise, qui s’assurait de la transmission adéquate et d’une mémorisation satisfaisante des récits au travers des générations. Ils traitaient généralement de généalogie de la royauté, des rôles des rois, des rites rwandais, ou tout ce qui pouvait constituer une lecture sage et constructive sur l’histoire du pays. Les écrits populaires eux sont, si on peut dire, plus authentiques et vrais. Souvent sous-estimés, ils ne sont pas considérés