La liberté de penser
Il apparaît juste de mettre comme postulat que la liberté de penser ne peut pas exister s’il existe des contraintes. La liberté de penser doit alors exclure toute soumission, toute obéissance. Les contraintes seraient vues alors comme des barrières, des freins à une libre expression de la pensée. Mais il peut paraître nécessaire que les contraintes existent pour que la liberté de penser puisse s’exprimer sans pour autant nuire à l’autre ? Une fois libre, est-on nous capable d’être autonome et de nous fixer nos propres barrières à la réflexion ? Est-il suffisant d’être libre de penser pour avoir pour autant une imagination infinie ?
I) L’imagination que nous donne cette liberté, est-elle pour autant infinie ?
L’individu possède la liberté de déterminer lui-même le contenu de ses représentations intellectuelles, morales, politiques et religieuses. La liberté de penser, signifie n’avoir aucune limite dans la réflexion, une liberté qui s’étendrait à l’infini. C’est effectivement le cas, le fait d’être libre nous permet de penser ce que nous voulons, sur tout les domaines, tout serait envisageable. Penser serait donc vu comme le fait d’avoir des représentations, former des idées. Nous serions donc libres de nous imaginer n’importe quelle représentation, d’avoir des idées plus farfelues les unes que les autres. Notre esprit pourrait alors penser à tout et à n’importe quoi. Nos propres rêves nous amènent parfois dans des directions, nous fait voir des choses irréelles. Notre pensée devient alors libre et s’étend dans des contrées infinies. Les possibilités seraient innombrables.
Pourtant, une contrainte logique nous empêche de penser librement, de créer nos propres définitions des choses. Nous ne pouvons pas penser par exemple que 1 et 1 font 3. Cela fait 2, et c’est ainsi, la science est exacte et nous ne pouvons faire autrement, même en le voulant. Ne nous pouvons remettre en cause cette science