La Laïcité, un principe dépassé ?
Cette question est très intéressante et mériterait sans doute plus qu’un simple exposé. Tout d’abord il s’agit de définir la laïcité de façon historique. La laïcité est le résultat d’un processus de Laïcisation. Ce processus s’inscrit dans un espace à la fois historique et géographique. Les termes laïcisation et laïcité viennent tous deux du mot laïc qui signifie un fidèle, par opposition au terme clerc, qui désigne un membre du clergé. Ainsi, selon ’historien Jean-François Chemain, le moine est un laïc. La Laïcité désigne dont la séparation du domaine politique et du domaine religieux : cela signifie que ni l’un ni l’autre ne doivent s’influencer. Il y a un devoir de neutralité de l’un sur l’autre, et de l’autre sur l’un. Au cours de l’Histoire, les relations qu’entretiennent le pouvoir politique et le pouvoir religieux ont pu évoluées. Un temps soumis au pouvoir religieux en occident, le pouvoir politique finit par dominer le pouvoir religieux à la suite du moyen-âge. Ainsi pour comprendre la laïcité et sa place en politique, il faut tout d’abord comprendre l’histoire des relations entre Politique et Religion.
La laïcisation de la France s’effectue entre la fin du 18ème siècle, avec la révolution française, et connait son apogée avec la loi de 1905, qui permet la séparation des églises et de l’état. Néanmoins, cette laïcisation de la France est le résultat de mutations historiques plus longues et plus complexes. La Laïcité est une réponse historique à la question théologico-politique.
La Laïcité possède aussi un sens géographique. C’est un mot dont la traduction même en langue étrangère est difficile tant ce concept est singulier. La Laïcité est constitutive de l’identité politique française. La première phrase du rapport Stasi de 2003 sur la laïcité est d’ailleurs : «La République française s’est construite autour de la laïcité ». Elle constitue la garantie du vivre ensemble. Néanmoins ces derniers temps, ce principe est