La jeunesse est dans la rue
Ils sont peu, mais ils font du bruit ces lycéens. Ils n’ont pas attendu que le jour se lève ce mardi le 12 octobre 2010; dès sept heures ce matin les pupilles qui sont convainques de pouvoir compter dans la bataille organisent ce blocus de leur lycée toulousien. Des barricades improvisés avec des poubelles et des barrières de chantier bloquent toute circulation de la Rue Desjardins comme symbole de leur manque de soutien.
Malgré la fatigue d’être ameutés depuis jeudi dernier, les grévistes qui gardent leur motivation intacte incitent la croissance du mouvement. Et partout le même: non à la réforme des retraites. De crainte qu’on crée plus de chômage pour leur démographique, les élèves d’environs 350 des 4300 lycées français ont mobilisé contre l’amendement en perturbant leurs institutions ce matin. Ils espèrent ainsi faire pression sur le parti de droite qui entreprend à passé l’âge de départ à la retraite de 60 ans à 62 ans. Ils prennent l’exemple de la réforme du CPE qui a été voté à l’Assemblé nationale et puis a été retiré suite à l’intervention des étudiants et des lycéens.
Spontané et anarchique, ce mouvement a incité une réaction excessivement offensive du côté policier vers neuf heures ce matin. Un tel engagement des forces de l’ordre semblait inconcevable. Sous prétexte de disperser les élèves, les policiers de l’état, que vous compteriez être amplement prudents, ont eu recours au gaz lacrymogène et aux LBD. Un fils entrain de lancer des roches a été gravement blessé au visage par un coup de flashball de sorte qu’il souffre de trois fractures et risque de perdre son oueil. Que la police, une représentation respectée du gouvernement, serait réduite à tirer sur les enfants illustre le manque de prévoyance et de préparation de Sarkozy, qui est en pouvoir.
Par conséquence, les événements de cet automne vont marquer profondément la société française. Une nouvelle génération politique est née et elle développera à temps