La jalousie de phèdre
Racine est un auteur tragique, et Phèdre, comme la plupart de ses autres pièces parle de l’amour en conflit avec la jalousie, jalousie qui entraîne la fureur qui sera la perte des personages. Dans Phèdre, le personage éponyme aime Hipolyte, qui est le fils de son mari, Thésée, avec une amazone. La pièce commence avec la supposition de la mort du roi Thésée, et l’aveu de Phèdre à sa femme de chambre, Oenone. Elle déclarera sa flamme alors à Hipolyte, en croyant que Thésée ne reviendra plus, et que son sentiment sera reciproque.Mais Hipolyte est horrifié à l’idée de cette relation incestueuse, et Thésée revient. Anticipant qu’Hipolyte raconterait à son père l’aveu criminel de sa maîtresse, Oenone lui dit que c’est Hipolyte qui a fait des avances sur Phèdre. Dans cet extrait, issu de la scène 6 de l’acte IV Phèdre a essayé de dire la vérité à Thésée, mais apprend qu’Hipolyte se prétend amoureux d’Aricie, ennemie du roi, et qu’il a été chassé du château. Phèdre se voit alors folle de jalousie, et n’arrive pas à avouer la vérité à Thésée. Elle se confesse alors à Oenone, et parle de ses sentiments, narrant ce qu’elle ressent. Cette fureur jalouse de Phèdre sert de moteur au conflit tragique auque se confronte l’héroine. Nous analyserons en premier l’évolution de cette fureur pour ensuite étudier la présence du tragique dans l’extrait.
I-L’évolution de la fureur:
A-Désespoir, ou lucidité
-v.2218 “Oenone, qui l’eut cru? J’avais une rivale” Phèdre voit finalement l’ampleur de ses tourments, elle se rend compte que sa relation avec Hipolyte est différente de celle qu’elle s’imaginait, qu’il ne l’aime pas, non pas parce qu’il ne peut pas aimer, mais parce qu’il aime une autre.
- v.1226-1230 “Ah” douleur non encore éprouvée! À quel nouveau tourment je me suis réservée!Tout ce que j’ai souffert[...]N’était qu’un faible essai du tourment que j’endure!” Sa douleur ne fait qu’accroître, et cette soufrance qui était tellement forte qui l’avait déjà