La géopolitidue du petrole
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Parmi les minéraux que l'ont peut extraire ici, il faut noter l'or, l'argent, le cuivre, le plomb, le fer, l'alun, le soufre, le sel, le charbon, l'albâtre, l'asphalte, et diverses sortes de marbre. On trouve aussi presque partout du charbon de terre. Il faut aussi signaler le naphte en assez grande quantité…On peut dire sans exagérer qu'il y a beaucoup de ressources minières et, si des entrepreneurs hardis, disposant de capitaux comme mise de fonds, se rendaient dans la région, il pourraient tirer du sous-sol des richesses qui par leur quantité étonneraient le monde" écrivait en 1913 le consul russe Sokov dans un rapport adressé à Moscou au sujet du Turkestan Oriental1. Ni la Russie, ni l'Union Soviétique ne devaent négliger ces conseils. Les relations entre la Chine et son voisin soviétique ont été pendant tout ce siècle amplement conditionnées par la richesse du sous-sol de cette région disputée. A présent, c'est le Wall Street Journal2 qui avise l'opinion occidentale, non sans exagération, “qu'avec des gisements pétroliers de 410 790 km², une réserve de pétrole de 8,2 milliards de tonnes, 2,5 millions de m3 de gaz naturel, le Turkestan Oriental est plus riche en matière premières que l'Arabie Saoudite”.
Ce pétrole qui fait l'importance géo-économique actuelle du Turkestan Oriental est au centre d'une série d'enjeux qui s'étendent du cadre régional à l'échelle de la Chine et finissent par atteindre une portée internationale.
Les réserves en pétrole de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang
Les estimations sur le volume des réserves en pétrole du Xinjiang sont variées et parfois contradictoires. Cependant même si les chiffres sont débattus, on sait que ces réserves sont très importantes. Selon des sources chinoises, il pourrait y avoir plus de 10 milliards de tonnes dans le seul bassin du Tarim3. Les chercheurs qui travaillent dans l'espace post-soviétique, en particulier au Kazakhstan et au Kirghizistan, estiment à 20 ou 30 milliards de tonnes les