La guerre
(1080) Du francique *werra (« querelle »), qui supplanta, en latin populaire, le latin classique bellum (« guerre »), confondu avec l’adjectif bellus (« beau »), devenu très fréquent après avoir lui-même supplanté le classique pulcher (« beau »). Le francique est apparenté au latin versus (« opposé »). Il est apparenté à l’anglais war, l’allemand ver-wirren (« embrouiller »).
Nom commun
Singulier Pluriel guerre guerres
/ɡɛʁ/
guerre /ɡɛʁ/ féminin
(Politique) Conflit entre deux nations, qui se vide par la voie des armes ; action d’un peuple qui en attaque un autre, ou qui résiste à une agression, à une invasion. La dernière grande guerre qu’avait soutenue l’Angleterre, la guerre contre les Boers, était oubliée, et le public avait perdu l’habitude de la critique militaire experte. — (H. G. Wells, La Guerre dans les Airs, 1908, traduit en 1910 par Henry-D. Davray & B. Kozakiewicz, Mercure de France, éd. 1921, p. 54) La guerre n’engendre que la plus détestable violence et la plus morne stupidité. La guerre n’est pas belle, elle est hideuse. Elle est l’excitatrice des vices sans nombre et sans frein. Elle est la mère de tous les crimes. — (Victor Margueritte; Au bord du Gouffre, 1919) À vrai dire, la République romaine n’était qu’une oligarchie despotique et pillarde dont les chefs s’enrichissaient en dépouillant le monde par les guerres et les rapines. — (Alfred Naquet ; Vers l’union libre, 1908) Douce soirée où l’on pouvait encore croire — à la rigueur, le calcul des probabilités cédant à une chance inouïe — Qu’il n'y aurait pas de morts pendant la guerre. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916) Ah ! la bougresse ! Elle est maintenant entretenue par un banquier tchécoslovaque qui a réalisé une fortune colossale pendant la guerre dans les fournitures aux armées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, 1930, p. 180) Le Général De Gaulle aimait à dire que la