La guerre en accusation
Corpus de textes
I / Question
Ces quatre textes dénoncent la guerre. Vous analyserez les différents procédés littéraires utilisés à cette fin.
Ces quatre textes ont en communs le thème de la guerre, très réutilisés par les auteurs quelque soit leur époque. Nous trouverons dans ces textes avec l'utilisation de divers procédés littéraires, un projet commun, qui est de convaincre, persuader et dénoncer la guerre.
L'article "Paix" de Damilaville, tiré de l'Encyclopédie, est pour moi celui qui met le plus en avant les méfaits de la guerre. L'article se fonde sur un parallélisme entre guerre et paix, construit sur une image antithétique. La guerre est comparé à une maladie, et associée au champ lexical de l'abandon et du deuil : "dépeuple", "terres incultes et abandonnées", "perte", "plaies profondes" tandis que la paix est décrite comme contribuant à la "bonne santé" de la nation, avec des termes pareil à "force nécessaire", "bonheur" et "guérir". La guerre est ici construite à partir de son antithèse, la paix. Tout deux sont personnifiés : "fais le désordre", "donne de la vigueur" afin que le lecteur s'en fasse une idée plus nette. Nous retrouvons dans "La guerre de Troie n'aura pas lieu" de Jean Giraudoux la même place accordée à la rhétorique que dans le texte précèdent, mais de façon plus prononcée, sachant que celui-ci utilise le dialogue comme arme de confrontation. Jean Giraudoux confronte ici deux thèses opposés : La défense de la vie, soutenue par le personnage d'Andromaque, face à Priam qui défend la guerre, au nom du courage civil. A l'inverse du texte de la Bruyère, ici, le personnage de Priam envoi les hommes à la guerre et la demande d'Andromaque n'y changera rien. En outre, le choix d'Andromaque, voix féminine, pour condamner la guerre, n'est pas innocent, c'est le symbole de la maternité, de l'être qui donne la vie. (Andromaque est d'ailleurs une figure symbolique