La gouvernance internationale de l'environnement
La mise sur pied de ce processus de discussion découle d'une certaine "crise de la mise en œuvre" des textes issus de Rio, crise que l'on attribue entre autres à l'inefficacité des institutions internationales dans le domaine de l'environnement et du développement durable. En effet, les textes adoptés à Rio en 1992 ont entraîné la création d'institutions internationales telles que la Commission du développement durable ou les organes liés aux différentes conventions (conférences des parties, secrétariats, etc.). Près de dix ans plus tard, dans le contexte de la réforme de l'ONU, cette architecture institutionnelle doit être revue, certains considérant notamment que son caractère décentralisé, la faiblesse de ses institutions et les chevauchements inévitables nuisent à la cohérence et, de là, à l'efficacité de la coopération internationale dans le domaine de l'environnement. Ainsi, en mai 2000 à Malmö (Suède), dans le cadre de la séance inaugurale du Forum ministériel mondial pour l'environnement, les ministres de l'environnement ont recommandé que le Sommet de 2002 procède à l'examen des conditions d'un renforcement de la structure institutionnelle de la gouvernance internationale de l'environnement. La Déclaration de Malmö fait état d'un "manque de cohérence et de coordination entre les institutions et les accords internationaux". Une des solutions préconisées dans cette déclaration est le renforcement du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), associé à l'élargissement et à une plus grande prévisibilité de sa base financière. En septembre 2000, à Bergen (Norvège), à l'occasion de la huitième réunion informelle des ministres de l'Environnement où une trentaine de pays étaient représentés, le Canada a exprimé son intérêt à voir les questions de gouvernance internationale de l'environnement faire partie des thèmes abordés au Sommet de 2002. Dans le texte préparé pour Bergen, le Canada affirme que les