La globalisation
Mondialisation ou globalisation signifient d’une part l’intégration des productions et l’interconnexion des marchés de biens et de services et des marchés financiers au plan mondial, et d’autre part la définition de la stratégie des acteurs et des entreprises au plan mondial également.
Cette « intégration » croissante désigne le fait qu’un produit est aujourd’hui issu, beaucoup fréquemment qu’il y a 20 ou 30 ans, de l’activité de nombreuses entreprises distinctes, elles-mêmes bien souvent originaires de pays distincts.
Le phénomène de globalisation est donc caractérisé par l’effacement progressif des frontières nationales, qu’elles soient productives ou financières : les obstacles au commerce international se sont réduits, et il ne s’agit pas seulement des droits de douane, mais aussi des coûts de transport et surtout des facilités de communication (internet, etc.).
Les conséquences de la mondialisation ne sont pas nécessairement aussi radicales qu’on le suppose.
Ainsi à la veille de la Première Guerre Mondiale, importations et exportations représentaient déjà un cinquième du PIB de la France, contre un quart aujourd’hui.
De même l’épargne française allait-elle déjà massivement se placer à l’étranger (emprunts russes ayant atteint jusqu’à 5 % du PIB de l’époque, alors que les placements financiers français se portant « à l’étranger » ne représentent que 2 % environ du PIB aujourd’hui).
La mondialisation est cependant un phénomène nouveau en ce que les marchés ne sont plus limités aujourd’hui par des logiques nationales : un éditeur fera réaliser la mise en pages de ses livres dans un pays, la photogravure dans un autre, l’impression et l’assemblage dans un troisième, etc., en fonction d’un