La gestion de l'eau
Au niveau mondial, la question de l'approvisionnement en eau devient chaque jour plus préoccupante. Le constat unanimement partagé est simple : déjà précaire dans certaines régions du globe, la situation ne pourra qu'empirer dans les années à venir.
L' essor démographique que va en effet connaître notre planète dans les vingt-cinq prochaines années va nécessairement s'accompagner d'une explosion de la consommation en eau et d'une dégradation de sa qualité. Face à ce risque de pénurie d'eau, les rencontres internationales se multiplient pour tenter de développer au niveau mondial une vision partagée de la gestion des ressources en eau et d'obtenir les engagements politiques nécessaires à la résolution de ce problème à l'échelle planétaire. Mais une stratégie d'action globale semble difficile à définir.
Pourtant, la survie de régions entières dépend de cette ressource stratégique. La forte consommation d’eau risque de mettre gravement en péril le ravitaillement en eau douce d'une grande partie du monde et par voie de conséquence d'aggraver les conflits entre pays voisins ayant des ressources communes et entre les entreprises qui veulent privatiser l’eau.
Des réserves surexploitées, gaspillées et polluées
Outre que toutes les populations n’ont pas un égal accès à l’eau douce, plusieurs facteurs tendent à réduire les disponibilités en eau : la mauvaise gestion, le gaspillage, et la pollution des réserves.
S’il est en effet possible de puiser sans compter dans la réserve annuelle des cours d’eau, l’exploitation des nappes phréatiques est plus délicate et risque à terme, en cas d’excès, d'entraîner leur épuisement. À la différence des cours d'eau, les nappes souterraines sont des réservoirs qui se renouvellent très lentement et ne peuvent donc pas rapidement combler les puisements. Pour répondre à l'augmentation de la demande, force est de recourir de plus en plus massivement aux eaux souterraines, un "stock" partiellement renouvelable qui