La francophonie
LE PRESIDENT FRANÇAIS S’EXPRIME A L’OCCASION DE LA CEREMONIE D’OUVERTURE DU XIVE SOMMET DE LA FRANCOPHONIE
Monsieur le Secrétaire général, cher Abdou DIOUF,
Mesdames et Messieurs les Présidents, réunis ici à Kinshasa,
Mesdames et Messieurs, les chefs de délégation, conscients de l’enjeu de la francophonie,
Mesdames et Messieurs, venus nombreux, dans cette grande salle de congrès,
J’ai voulu me rendre personnellement, ici, à Kinshasa au sommet de la Francophonie. D’abord pour une raison simple. Je voulais témoigner du soutien de la France au peuple congolais qui aspire comme chaque peuple à la paix, à la sécurité, à la démocratie.
Je voulais venir ici à Kinshasa, pour exprimer une nouvelle fois ma confiance dans l’avenir de l’Afrique qui est la jeunesse du monde. Je voulais venir ici, à Kinshasa, pour honorer cette belle et grande cause, qui s’appelle la Francophonie et qui nous réunit tous aujourd’hui, au-delà de nos sensibilités, de nos histoires, de nos différences.
Notre patrie commune — disait un grand auteur français, Albert Camus - « c’est la langue française ».
La Francophonie est bien plus qu’un patrimoine légué par l’Histoire, bien davantage qu’un lien linguistique entre des populations qui parfois s’ignorent.
La Francophonie, elle porte des valeurs, des principes, des exigences. Parler le français, c’est une façon de penser, de concevoir le monde.
C’est un message de liberté. C’est en français, que les révolutionnaires de 1789 ont proclamé, et donc écrit, la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen. C’est en français, en 1948, au lendemain de la seconde guerre mondiale, qu’a été rédigée la Déclaration universelle des droits de l’Homme. C’est en français que s’exprimaient les combattants africains pour l’indépendance, ceux qui refusaient la souffrance des peuples asservis. « La langue française, disait Léopold SEDAR SENGHOR, ce merveilleux outil trouvé dans les décombres du