La france de la belle epoque
Le terme de « Belle Epoque » s’est forgé a posteriori pour désigner la quinzaine d’années qui a précédé la première guerre mondiale. L’expression est la marque de la nostalgie d’une époque, qu’après la guerre, on se rappelait comme prospère et stable. En effet, elle marque la fin de la période de révolution industrielle qui bouleversa le XIXe siècle. En une cinquantaine d’années le pays s’est industrialisé et a tenté de se moderniser en développant par exemple son réseau ferré. Le bouleversement total des méthodes de production a eu des incidences sur l’évolution de la société dans son ensemble. En effet, ce qu’on appelle l’âge industriel voit le développement de l’urbanisation et fait naître une nouvelle hiérarchie sociale avec l’affirmation en fin de siècle d’une classe moyenne qui vient chambouler l’opposition bourgeoisie-prolétariat traditionnelle. La période 1900-1914 conclut cette révolution industrielle et ses transformations profondes que la société française n’a pourtant pas complètement achevées.
Ainsi la Belle Epoque n’apparait elle pas aussi fastueuse et prospère que les survivants de 14-18 s’en souviennent et semble plutôt osciller entre modernité et archaïsme, entre stabilité et crise.
La société industrielle française de la Belle Epoque fournit, pour commencer, le cadre à l’épanouissement de nouveaux repères et de nouvelles pratiques culturels. Néanmoins, sur le plan économique surtout, la France reste en retard par rapport à ses voisins européens et enfin si la IIIe République s’est sans nul doute installée définitivement, elle n’en reste pas moins critiquée à droite comme à gauche.
La Révolution industrielle s’impose comme transformation culturelle et sociale
La Belle époque est caractérisée par l’industrialisation et l’urbanisation qui ont des conséquences culturelles majeures sur la société française. La culture de masse change le rapport de l’homme au savoir et à l’art et les sensibilités religieuses s’en