La folie chez erasme
La folie, cette maîtresse des passions si dangereuse pour l'âme, ensorceleuse dénigrée par tant de générations de philosophes et d'esprits religieux, est ici transformée en bienfaitrice de l'humanité. Elle prend très vite la parole et montre combien elle est importante et combien les hommes ont besoin d'elle. Le pari d'Erasme dans ce livre est donc de nous convaincre, malgré une très forte opinion contraire, que la folie est, finalement, indispensable au bonheur de l'homme, et même à sa survie.
Pourtant il ne s'agit pas d'un livre pessimiste, au contraire, étant donné que la Folie s'adresse à nous directement, et finit très rapidement par nous faire rire et nous montrer combien elle est préférable à tout autre chose, qu'elle est un don du ciel et qu'elle est même inconsciemment appréciée. Ce qui nous fait rire ici, ce sont les absurdités de l'homme, dans lesquels nous finissons quelques fois par nous reconnaitre, et qui finalement nous font relativiser sur la Folie des autres.
Que l'on soit, par exemple, croyant, inconscient ou réfléchi, nous sommes toujours concerné par elle : "La fortune aime les gens peu sensés ; elle aime les audacieux et ceux qui ne craignent pas de dire : "Le sort en est jeté". La sagesse, au contraire, rend timide.»
En vérité, il s'agit d'un incroyable satyre qui s'adresse à tous les hommes de son époque, dénonçant et détaillant toutes les folies particulières qui les animent. Des "travers" qui reste souvent d'actualité, que l'on soit chefs d'Etats (je ne pense pas qu'il y en ai beaucoup qui passe par ici), nobles ou du peuple, courtisans, moines ou prédicateurs.
voici quelques passages parlant