La Fiscalit Des Pays Maghr Bins
Les pays du Maghreb n’ont pas échappé à cette loi générale de vouloir attirer les investissements d’autant plus que la Tunisie et le Maroc, à la différence de l’Algérie, ne disposent pas de richesses naturelles suffisantes pour faire face aux défis du développement. Les ressources dont dispose l’Algérie ont, par ailleurs, été contre-productives puisqu’elles ne sont pas étrangères à la grave crise qu’a vécue le pays.
Depuis un demi-siècle environ, les trois pays ont utilisé l’instrument fiscal à des degrés divers. La Tunisie et le Maroc, contrairement à l’Algérie, ont, très tôt, opté pour l’utilisation de l’incitation fiscale comme levier de leur politique de développement. Au lendemain de la crise financière et politique qu’elle avait vécue, l’Algérie a fini, elle aussi, par se convertir à la libéralisation de son économie et à l’utilisation de la fiscalité pour attirer les investissements et promouvoir l’activité économique. C’est dire qu’en dépit de la diversité des expériences politiques et économiques des trois pays, leur politique fiscale incitative a fini par converger. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette convergence a produit une concurrence fiscale entre les trois pays. En même temps, le Maghreb a dû, non seulement subir la concurrence fiscale extérieure, mais aussi il faire face aux effets contrastés de la concurrence fiscale.
La concurrence intermaghrébine
Les Etats maghrébins ont des économies similaires. Sur bien de secteurs, ce sont des économies concurrentes qui se disputent le marché européen pour écouler des produits comparables tels que le textile ou le produit touristique. En même temps, les Etats maghrébins sont confrontés à une concurrence fiscale entre eux dans la mesure où ils s’emploient à inciter des investissements extérieurs, plutôt rares et de taille modeste.
Sur le plan institutionnel, les trois Etats ont mis en place des structures d’accueil et d’appui