La fiction est-elle un bon moyen pour nous faire réfléchir?
D’une manière générale, l’écrivain utilise les caractéristiques de l’apologue et de la fiction pour rendre la lecture du livre plus agréable au lecteur. En effet on doit à la fiction le pouvoir d’envouter le lecteur. Par ce procédé celui-ci pourra percevoir d’une meilleure façon le message transmis par l’auteur. Cependant on peut contraster ce point de vue en exposant les limites de la fiction face au lecteur. Ces deux idées antagonistes seront les objets des deux grandes parties que nous développerons pour étudier la question suivante : « La fiction est-elle un bon moyen pour nous faire réfléchir ? »
La fiction détient d’incontournables pouvoirs pour séduire. L’écrivain de fictions présente le plus souvent une scène atypique au début de son récit, qui tend vers l’« hors du commun » ce qui permet d’intéresser immédiatement le lecteur. Ce dernier pourra alors éprouver un certain émerveillement, et ressentir l’envie de poursuivre la lecture de son livre. Par cette stratégie, l’auteur parviendra à faire passer d’une façon plus aisée au cours de la lecture l’opinion qu’il prône. Parues lors du siècle des Lumières, Les lettres Persanes, sont l’objet d’une illustration du point de vue de Montesquieu, en racontant l’histoire fictive des Troglodytes, ce peuple barbare, s’apparentant plus à des bêtes qu’à des hommes, et vivant en totale anarchie finirent par s’entretuer à force de vivre sans s’entraider les uns les autres. C’est par cette illustration choquante et loin de l’ordinaire que Montesquieu parvient à amener son message : les hommes pour survivre en société doivent dépendre de règlements stricts issus d’une forme de gouvernement. Le lecteur par la simplicité de la scène parvient sans aucunes difficultés à percevoir le message. Par