La femme
L'importance de la femme dans les œuvres littéraires du XVII s'explique aisément par l'état des mœurs de l'époque : la condition féminine dans la société et, particulièrement, la situation de la femme devant et dans le mariage. L'institution a pour base une alliance d'intérêts sociaux, économiques et politiques où les sentiments individuels et les échanges affectifs n'ont guère de place ni d'importance. Jusqu'au XXe siècle, la femme est une mineure, une incapable, au sens juridique en face d'un époux seul doté par la loi de la puissance maritale, de l'autorité parentale et du pouvoir économique, on voit qu'elle est réduite à l'état d'objet. La situation la plus fréquemment exploitée est celle de la jeune femme mariée par sa famille pour des raisons d'intérêts qui découvre l'amour après le mariage pour un autre que son mari. C'est le schéma de La Princesse de Clèves.
La Princesse de Clèves, Madame de la Fayette La Princesse de Clèves (1678), un des joyaux de la littérature française et classique, d'un pré-romantisme rare et incroyable pour l'époque, offre un cas très intéressant d'un roman sentimental de la femme mariée où les obstacles sont internes. Mademoiselle de Chartres est d'une beauté exceptionnelle. Dès les premières lignes du roman, l'on se rend compte de l'importance de l'apparence à la cour (jeux de parures, il faut attirer les yeux, provoquer l'admiration...). Elle est « l'une des plus grandes