L'étranger – Lecture analytique- le procès
« Le procureur … aux sommeils innocents. » Chapitre III (fin)

Situation de passage : Un an s'est écoulé depuis le meurtre. Changement essentiel. Meursault prend conscience de ce qui lui arrive et nous pouvons connaître en partie ses pensées. C'est la première séance dans la salle d'audience du tribunal. Les témoins sont passés à la barre.

Deux axes : 1-La dénonciation de la justice à travers le regard de Meursault 2-La prise de conscience de son destin absurde

1-Camus durant tout le procès adopte le point de vue de Meursault qui observe un univers qu'il ne connaît pas. Il observe attentivement les gestes des procureur, tout le rituel du spectacle judiciaire. Meursault semble étranger à ce spectacle, comme si ce n'était pas lui l'accusé. Par exemple, Meursault décrit tour à tour le procureur, son avocat et les réactions du public de façon neutre. Ce n'est qu'a la fin de cette description qu'il constate : « J'ai compris que les choses n'allait pas bien pour moi ».
Meursault semble exclus de cette scène. Il regarde de l'extérieur son propre procès. Camus peut ainsi faire la critique du système judiciaire : Les paroles outrés du procureur : « le même homme...inqualifiable » > termes violents : « Des effets d'opposition : « tué pour des raisons futiles ». Plus loin : »J'accuse cet homme d'avoir enterré une mère avec un cœur de criminel. » Une gradation (des mots de plus en plus forts) : « une relation profonde, pathétique, essentielle » . Sens de la rhétorique, des formules chocs . Jeux de voix « s'est-il écrié avec force » des gestes outrés d'acteur : Meursault note quand il se lève, quand il s'assoit (entrée et sorti de scène), ses efforts demandes : « Mais le procureur...S'est drapé dans sa robe ». Contraste ou rapprochement comiques avec l'avocat de Meursault : « Mon avocat...s'est écrié en levant les bras » Sûreté du procureur =/fragilité de l'avocat : « à bout de patience ». Sous le costume-robe, un