La fable et la vérité
Tout d'abord, ce qui fait de cette fable un véritable chef d'œuvre, c'est la figure de style dominante: la personnification. Alain, durant toute cette fable fait en sorte d'attribuer des caractères humains à des êtres non humains. Nous pouvons dès lors remarquer les majuscules personnifiantes présentes dans ce texte pour désigner le vérité et la fable, c'est à dire la qualité de ce qui est vrai et la qualité de ce qui est inventé. Deux termes sont donc personnifiés mais ils sont comparés. Florian oppose l' hideuse vérité à la beauté de la fable. Il s'agit donc d'une personnification péjorative pour la vérité, et d'une personnification méliorative pour la fable.
La Vérité dans cette fable est décrite de manière péjorative. Le fait qu'elle soit montrée « toute nue »(v.1) nous donne l'idée de pauvreté. Celle-ci se remarque aussi par « ses attraits par le temps étaient un peu détruits » (v.3) ce qui indique qu’en plus d’être nue et sans logis, elle est aussi vieille. Pourtant on peut voir que la Vérité a connut des jours heureux, autrefois, grâce à l'expression « Vieille femme n'obtient plus rien » (v.17). L'adverbe « plus » laisse à penser qu'elle était belle auparavant. Mais l'adjectif « pauvre » (v.5) insiste sur la pauvreté de la vieille femme. Un sentiment de rejet est à noter. Toute la société,