La fable et la verité
1.1 L’hideuse vérité...
•Une personnification péjorative
On remarque qu’une première partie de la fable (du vers 1 à 6) est dédiée à la présentation péjorative de la vérité.
- La vérité est mise en scène dès le premier vers par « La vérité toute nue ». Il s’agit là d’une personnification qui se prolongera tout au long de la fable. De plus, le fait qu’elle soit nue donne l’idée de pauvreté. Celle-ci se remarque aussi par « ses attraits par le temps étaient un peu détruits » ce qui indique qu’en plus d’être nue et sans logis, la femme est vieille et laide. « Vielle femme n’obtient plus rien » conforte cette proposition. Elle a cependant été belle comme nous l’indique l’utilisation de l’expression « par le temps ». De plus, « pauvre » dans « la pauvre vérité » insiste sur la pauvreté de la vieille femme. « Sortit un jour de son puits. » Le puit étant un trou, il fait référence à l’abîme dans lequel la vérité due rester cloîtrer. Nouvelle idée de pauvreté accentuée par un sentiment de rejet. Celui-ci se remarque aussi par « jeunes et vieux fuyaient à sa vue ». Par ce 4ème vers, toute la société est représentée, et toute celle-ci fuie devant la vérité. Le rejet se ressent également dans « La pauvre vérité restait là morfondue, sans trouver un asile où pouvoir habiter » et « Aux passants je demande en vain de me donner une retraite, je leur fais peur à tous : hélas ! Je le vois bien, vieille femme n’obtient plus rien. ». Par ces deux citations nous pouvons noter le rejet et la tristesse ressentie par la vérité. Celle-ci demande un gîte mais fait fuir tous ceux à qui elle le sollicite. De plus, le narrateur externe et omniscient de ce texte trahit sa position avec l’adjectif « pauvre » : il est compatissent ce qui accentue un peu plus la pitié ressentie par le lecteur. L’exclusion de la vieille femme par la société se note par la présence de termes caractérisant des lieux, mis en relation par d’autres