I- La Détente, un apaisement à multiples facettes…
a) La « coexistence pacifique » et un souci de dialogue entre États-Unis et URSS
b) Une nouvelle politique en Europe et la signature des accords d’Helsinki
c) Une certaine coopération entre les États-Unis et l’URSS
II- Qui révèle toutefois ses limites.
a) D’une certaine inefficacité des accords
b) La subsistance de conflits périphériques

Les années 1947 à 1991 voient l’affrontement indirect de deux superpuissances : les États-Unis et l’URSS. D’un côté, le libéralisme américain prône la réussite personnel, la libre concurrence et les libertés individuelles, tandis que de l’autre, le communisme soviétique, directement inspiré des théories de Marx et Engels, défend que le travail de chacun doit profiter à toute la communauté. C’est donc une bataille idéologique avant tout qui fait rage et qui, au fil des ans, a pris diverses formes. Après de fortes tensions (comme lors de la crise des missiles de Cuba en 1962), États-Unis et URSS sont tous deux conscients du danger que cette Guerre Froide représente. Les deux puissances possèdent en effet de quoi faire exploser plusieurs fois la planète ! Les années 70 sont alors le théâtre d’une période d’apaisement, qui sera alors appelée la « Détente ». Nous nous demanderons quelles formes prend cette Détente. Dans un premier temps, nous verrons que celle-ci a pris de nombreux aspects, puis dans une deuxième partie, qu’elle avait ses limites.

Bien que la Détente à proprement désigne les années 1963 à 1974, certains principes en sont annonciateurs. Ainsi, dès 1958, Nikita Khrouchtchev, successeur de Staline, instaure en URSS une politique plus humaine et tournée vers l’extérieur. En 1956, il définit le principe de « coexistence pacifique ». Pour lui, il faut renoncer à tout conflit armé entre États-Unis et URSS, de peur d’entrer dans une guerre mondiale, et entrer dans une compétition non-violente, au niveau économique, idéologique... Les tensions entre les deux