La désertion
Dans une unité militaire, la désertion est l'acte de quitter l'unité. La désertion est considérée très souvent comme un crime sérieux, particulièrement en temps de guerre, mais les peines varient très largement, de la peine de mort à la dégradation. Dans les armées anglo-saxonnes, le terme AWOL (États-Unis) ou AWL (Royaume-Uni, Canada et Australie, mais cela se prononce de la même manière) peut être également employé.Durant la guerre anglo-américaine de 1812, on recense 1 620 cas de désertion sur un total d’environ 10 000 conscrits et volontaires dans les rangs de la milice du Bas-Canada à la suite entre autres de mauvaises conditions matérielles d’accueil des recrues[1].
En août 1914, l'état-major de l'armée française escomptait 13 % de réfractaires ; il n'y en eut que 1,5 %. Le nombre des condamnations pour désertion augmente brusquement pendant et après les mutineries de 1917 (21 174 en 1917).
Il y a eu environ 600 fusillés dans les rangs des troupes françaises, à la suite de condamnations prononcées pour refus d'obéissance, mutilations volontaires, désertion, mutinerie (en 1917), dont un certain nombre de soldats fusillés pour l'exemple[2].
L'armée belge compta 1 203 désertions en 1916, 5 603 en 1917, 2 778 durant les 5 premiers mois de 1918[3].
306 soldats de l'armée britannique furent fusillés pour désertion, mutinerie ou refus de combattre. Sur ce total, 266 militaires britanniques furent exécutés pour désertion durant ce conflit contre un seul durant la Seconde Guerre des Boers[4].
750 militaires de l'armée italienne furent exécutés pour le même motif.
Officiellement, l'armée allemande n'a eu que 28 exécutions pour ce motif.
61 Canadiens français ont été reconnus coupables de désertion[5]. 23 soldats canadiens furent exécutés.
5 soldats néo-zélandais furent exécutés.
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