La dynamique de l'occident
Paris, Agora chez Pocket, 2003. 320 pages
Le présent ouvrage est sans doute une des premières analyse sur l'évolution de la civilisation occidentale ainsi que sur la formation d'un pouvoir moderne, étatique et centralisé. Son auteur, Norbert Elias, philosophe de formation, est un célèbre sociologue et écrivain allemand, il fut également professeur à l'université d'Heidelberg. Il est connu pour ses ouvrages tels que La civilisation des moeurs, Qu'est-ce que la sociologie ou encore La société des individus.
Il présente la civilisation occidentale comme le résultat d'un lent processus et montre le rôle capital qu'ont eu les diverses sociétés à travers cette évolution.
Dans son étude, N. Elias analyse l'évolution de la civilisation occidentale en mettant en parallèle une logique des "pulsions individuelles" de chacun, et celle de la formation du pouvoir de l'Etat moderne.
Il y transcrit sa vision des choses, c'est à dire la clé du développement politique de notre société, qu'il analyse, dans une 1ere partie historique, avant de proposer la théorie de ce mouvement, qui conduit les acteurs sociaux à se montrer de plus en plus rationnels face à une évolution faisant alors de la violence un monopole étatique.
Des douze chapitres qui touchent autant à la sociogenèse de l'Etat qu'à la théorie de la civilisation occidentale, on peut s’arrêter sur le chapitre V de la seconde partie, portant sur La pudeur et la gêne, qui s'intéresse à la question de ces deux sentiments de peur et de contrainte et qui aborde cette question à travers les époques et les classes sociales. Ainsi, N. Elias porte cette économie psychique au stade dit de "civilisation" et fait de la pudeur et de la gêne des instruments de la civilisation.
Comme l'intitulé du chapitre l'indique, Norbert Elias porte son étude de la dynamique occidentale vers un axe particulier et peut-être sous-traité qu'est la pudeur et la gêne. Ces termes