La douceur (andré comte-sponville)
La douceur
NB : Ce dossier est fondé sur le livre ‘’Petits traité des grandes vertus’’ d’André Comte-Sponville
La douceur, une vertu ‘’féminine’’
André Comte-Sponville pense que la douceur est une vertu féminine même si les vertus n’ont pas de genre. Car les femmes font plus souvent preuve de douceur que les hommes, déjà par leur instinct maternel, quand on pense à la douceur on a tout de suite l’image d’une mère avec son enfant. Quel désastre remarque Todorov : ‘’Si tout le monde s’alignait sur les valeurs masculines’’ ce serait le triomphe de la guerre. Mais il y manquerait l’essentiel : l’amour, la vie, et la douceur, tout ce que peut donner une femme.
Quand à la violence féminine, elle existe mais est moins fréquente que chez les hommes. Quand les petites filles jouent à la poupée, les garçons eux jouent à la guerre. Et certains de ces garçons, en devenant homme, vont trouver du plaisir à faire la vraie guerre. On nait homme ou femme et l’on devient ce que l’on est. La virilité n’est ni une faute ni une vertu, mais c’est une force comme la féminité est une richesse et une force.
Ce que la douceur a de féminin, ou qui paraît tel, c’est un courage sans violence, une force sans dureté, un amour sans colère. C’est ce qu’on entend chez Shubert, ce qu‘on lit chez Etty Hillesum.
La douceur, une paix
La douceur selon André Comte-Sponville est une paix, réelle ou souhaitée : c’est le contraire de la guerre, de la cruauté, de la brutalité, de l’agressivité, de la violence…Paix intérieure est la seule qui soit une vertu.
‘‘S’aguerrir et s’endurcir sont deux choses différentes ‘’ disait Etty Hillesum. La douceur est ce qui les distingue. La douceur est une force, c’est pourquoi elle est une vertu : c’est force en état de paix, force paisible et douce, pleine de patience et de mansuétude. La douceur est ce qui ressemble le plus à l’amour, plus que la générosité et que la compassion.