La division du travail
On peut comprendre par «division du travail » un phénomène social très général : la spécialisation des différentes fonctions dans la société (cette division du travail a été notamment étudié par Durkheim dans « Division du travail social»). Dans les sociétés peu différenciées les diverses fonctions sociales sont quelque peu imbriquées les unes dans les autres (par exemple le prêtre peut être aussi guérisseur ou (et) magistrat). L'évolution des sociétés a amené la distinction et la spécialisation progressives des tâches sociales.
Selon Durkheim c'est une bonne chose car c'est ainsi que se substitue à la «solidarité mécanique» une «solidarité organique» (c'est-à-dire comparable à celle qui lie les différentes fonctions d'un organisme vivant).
• On peut comprendre par «division du travail » la division professionnelle du travail, la spécialisation des métiers.
Elle peut aboutir (et elle aboutit) à ce que Friedmann a appelé «le travail en miettes ».
Exemple bien connu : le travail à la chaîne. L'individu s'y sent enchaîné à des tâches parcellaires pour assurer son existence matérielle. Non seulement parcellaires mais répétitives.
Il s'agit d'éliminer les gestes inutiles, de gagner du temps. Mais pour qui ? Et pour quoi ?
• La division du travail est-elle un simple problème technique de «rationalisation de l'organisation du travail » (comme le prétendait Taylor) ou fondamentalement un problème social (et politique) ?
• Les problèmes peuvent-ils être résolus par la technique des relations humaines ? (Kurt Lewin), par l'automation ? par la façon de poser et résoudre les questions sociales.
Dans la société traditionnelle grecque, le but essentiel de la division des tâches est non pas l'augmentation de la productivité mais une