La diversité des commerces équitables
La critique de l’ouverture internationale et les prépositions de réformes du régime commercial international inspirent le commerce équitable depuis le début du 19ième siècle. D’abord marginal au plan mondial, il suscitera un intérêt croissant grâce à la forte progression de ses ventes dès 1990. Le commerce équitable peut se définir comme une forme d’action collective instituant des règles de justice sociale dans le rapport commercial. Mais l’efficacité de ses règles sur le comportement des acteurs économiques et la capacité de ses règles en normes générales pour l’ensemble du commerce posent problème. Il faut impliquer les individus dans le respect de ses règles. En effet, ils ont le choix de limiter l’étude aux seuls dispositifs dont les décideurs se sont référés à l’expression commerce équitable et le choix d’une méthode institutionnaliste qui donne un contenu analytique au commerce équitable. La méthode utilisée consiste à analyser les textes constituants permettant de spécifier les objectifs du commerce équitable et ensuite de les confronter aux bilans empiriques. Il existe trois formes institutionnelles de commerce équitable (associationniste, interétatique, sectoriel). Néanmoins, celles-ci jouent deux rôles identiques. En effet, elles interviennent collectivement ex ante sur la formation des prix et des revenus plutôt que corriger ex post des inégalités de revenus dans le régime international du commerce. Ensuite, chacune d’elles se définit par opposition aux représentations sociales ayant institué dans l’ordre public un libéralisme radical comme référentiel d’organisation de l’économie. Le libéralisme s’exprime par l’affirmation d’une double convention, il s’agit de la liberté individuelle d’entreprendre et celle d’échanger.
Le commerce équitable associationniste : la coopération contre le marché
Les initiateurs français et anglais veulent résoudre le problème de l’accès à la