La dissonnance cognitive
Au travers de ce travail, je souhaite montrer comment le manque de cohérence entre des éléments cognitifs propres à un individu permet une compréhension des mécanismes de changement et de stabilité sociale. Pour ce faire, je présenterai brièvement la théorie de la consistance cognitive et par la suite celle de la dissonance cognitive à laquelle je vais appliquer des exemples concrets. La théorie de la consistance cognitive décrit le fait que l’individu cherche, avec plus ou moins de persévérance, la cohérence de son univers de connaissances. (Cerclé & Somat, 2005) En d’autres termes, l’être humain ressent le besoin de garder une certaine cohérence, un certain équilibre interne, en faisant en sorte que ses cognitions (savoirs, croyances, opinions) soient compatibles les unes avec les autres. Et lorsque la consistance de l’organisation est dérangée, il va entreprendre un travail cognitif afin de la rétablir. Cet écart par rapport à la stabilité du système entraîne un état d’inconfort psychologique que l’on nomme dissonance cognitive.
Le concept de dissonance cognitive élaboré par Léon Festinger suggère que la présence simultanée de deux éléments contradictoires dans la pensée de l’individu génère un malaise psychologique et physiologique, une tension désagréable. Dès lors, l’individu va mettre en place différentes stratégies afin de réduire ce malaise et restaurer la consonance.
Les campagnes d’information antitabac visent à solliciter une telle dissonance chez les