La discrimination positive
Introduction : Depuis quelques années, la France a entrepris de mettre en place un système de discrimination positive sans pour autant remettre en question ses principes républicains.
La discrimination désigne le fait que dans la société, certains groupes sont plus mal traités que d’autre. On parle par exemple de discrimination sexiste ou raciste.
Au contraire, la discrimination positive, désigne des mesures qui consistent à aider ceux qui subissent un handicap économique, social ou physique.
Dès lors, la question étant de savoir dans quelles mesures la discrimination positive peut-elle rétablir l’égalité des chances, et quelles en sont ses limites.
Dans un premier temps, nous décrirons l’utilisation politique de la discrimination positive et ses effets réels ou attendus sur l’égalité des chances, mais aussi les difficultés pratiques de sa mise en place ainsi que ses effets pervers.
I. La discrimination positive, un instrument politique au service de l’égalité des chances
Les premières initiatives de discrimination positive, virent le jour aux Etats-Unis dès les années 60, lors de la lutte pour les droits civiques mais surtout suite à l’abolition de la ségrégation raciale, sous le nom d’« Affirmative action ».
Elle a été mise en place, à la fin de la ségrégation envers les Noirs, pour éviter qu’ils restent en retard par rapport au reste de la population américaine malgré les lois en faveur de l’égalité.
Un traitement préférentiel fut prévu dans certains domaines (éducation ; le but étant de faire en sorte que les Noirs soient davantage représentés dans les emplois qualifiés, les universités et le logement…) en direction des minorités les plus démunies (Noirs, Hispaniques, Indien..).
La discrimination positive est aussi historiquement appliquée en Inde, sous la forme de reservation ou de quota pour les postes dans le gouvernement, l'emploi ou l'éducation pour les castes inférieures et