la dame au cheveux rouge
L’histoire de la Dame de Pique est simple : Herman, jeune officier du génie à Saint-Pétersbourg, se rend à une soirée dédiée aux jeux de cartes. Au cours de la soirée, Tomski, l’un des participants, raconte l’histoire de sa grand-mère. Soixante ans plus tôt, ruinée après avoir excessivement perdu aux cartes, elle s’était vue confier par un mystérieux personnage, le comte de Saint-Germain, un secret permettant de jouer trois cartes d’affilée… toutes gagnantes.
Dès lors, Herman, fils d’un Allemand russifié ayant toujours refusé de céder à la tentation du jeu, va véritablement être obsédé jour et nuit par l’histoire de la grand-mère de Tomski, devenue une vieille comtesse.
Pour se rapprocher de la vieille comtesse et obtenir son secret, Herman feint de faire la cour à sa pupille, Lizaveta Ivanovna, jeune fille souffrant de solitude et à la recherche d’un moyen de s’évader de sa vie ennuyeuse au service de la comtesse.
Après plusieurs jours de cour à Lizaveta, Herman finit par avoir sa permission de lui rendre visite une nuit en s’introduisant discrètement dans la maison. Mais Herman, irrésistiblement attiré vers le secret du jeu de cartes, profite de cette occasion pour interroger la comtesse sur son secret avec un pistolet à la main…
La suite ? Un meurtre, un fou et… un clin d’œil !
Si je vous laisse le plaisir de découvrir (ou de redécouvrir) le dénouement de la nouvelle, il est néanmoins utile de souligner plusieurs thématiques importantes de l’œuvre.
C’est tout d’abord évidemment du jeu dont il est ici question. Les Russes ne jouent pas seulement avec les cartes, ils jouent aussi et surtout avec le destin. Herman se passionne pour le jeu car il peut lui permettre de bouleverser son destin, de changer le cours de choses. Le jeu devient une métaphore de la vie, soumise aux caprices du hasard.
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