La Cuture Philo
La culture :
On a coutume de définir la culture par rapport à la nature et même, de les opposer. Si l'homme, en tant que vivant, relève avec évidence du règne de la nature sa vie entière témoigne d'une autre appartenance, celle de la culture, que l'on peut définir comme ce que l'homme ajoute à la nature. Le langage, qui reflète les choses dans ses signes, prolonge la médiation qui arrache la nature à son immédiateté silencieuse dans les architectures symboliques des religions qui, avec l'art qu'elles engendrent, sont le berceau des civilisations. Le travail, enfin, aménageant la nature en vue des fins humaines, le travail sur soi-même pour mettre en œuvre sa perfectibilité, a rendu possible l'espérance qui ouvre le temps sur l'avenir, inaugurant une histoire ouverte au progrès. « Depuis que l'homme existe, et si loin que nous portions nos regards d'hommes vers ses origines, cet homme a manifesté, par son génie, sa foi, son espérance en un dépassement de soi qu'il sentait incommensurable et déjà présent au plus intime de soi. L'art est indissociable des réponses offertes par l'homme à ses propres interrogations spirituelles. […] La culture religieuse, indissociablement liée à l'art - et ce à un degré d'osmose incomparable à tout autre aspect de la culture en général -, dit, par l'art, sur l'homme, les plus grandes et les plus belles choses. Elle porte aussi, par l'art, les stigmates des souffrances qu'à l'homme l'homme a souvent infligées. La culture apparaît ainsi comme l'articulation de l'élan vital reçu de la nature et de l'effort qui le pousse au-delà de la finitude animale. Elle est à la fois le fruit et l'instrument des médiations par lesquelles l'homme apparaît comme le fils de ses œuvres.
En résumé :
> Le terme de nature est polysémique : il désigne sois la nature d'un être et, dans cette perspective, l'ensemble des caractères définissant cet être, mais aussi tout ce qui, dans une réalité, est inné, soit la nature en général, c'est-à-dire